Mama mère et les bras cassés

          L'histoire commence dans un joli petit village du lot... Je rencontre là: "mama mère", grâce à un ami commun (pas si commun que cela).

Qui est donc cette personne?

Peu de points de ressemblance avec "MERE" d'OROUVILLE, si ce n'est un petit voyage en Inde.

La mama mère française aime bien être entourée de tous un tas de personnes pour avoir le pouvoir de gérer les situations et les êtres.

Mama mère à un bon fond, mais a quand même un petit défaut: trop dirigiste et impartiale. Vous me direz que tout cela est normal pour une maîtresse femme.

Autour d'elle gravite des "personnages" très variés, colorés, décolorés, changeant, interchangeables, attachants, collants, décollants, structurés, destructurés...sous le regard avide de la mama autoritaire.

Tout ce beau monde évolue dans des espaces non-déterminés, terminés par les bons soins de mama mère.

J'ai voulu reprendre dans cette série réalisée sur une année, les grands thèmes qui conditionnent mon travail depuis longtemps, à savoir: le mouvement, la lumière et l'espace.

Après un passage dans une série plus abstraite, sans figuration présente et plus orientée sur le signe, me voilà revenu à une certaine figuration humanoïde.

Personnages, animaux, végétaux, minéraux...se baladent dans des espaces aériens où la lumière fuse du fond de la toile, découpant des vides et des pleins, laissant apparaître la silhouette des êtres.

Il ne faut pas chercher une quelconque ressemblance anatomique de ces êtres, chacun d'entre eux ayant sa propre morphologie.

Ils arrivent parfois à se confondre ou à être intégrer dans ces "espaces"...le vide amenant le plein.

Et ce bleu! Azuréen, minéral,crucial, intérieur, vivant, aquatique...

Ces noirs de bougie, d'ivoire, de pêche de vigne...profondeur et douceur.

Ces blancs de titane, de zinc...lumière et espace.

Quelques traces d'écrue, de vert et de rouge.

Mama mère infante des nuages: plein de vides et vide de pleins.

A savoir que dans mon langage "mama mère" veut aussi dire OH LA LA!

Tout ce petit monde arrivera t-il à trouver sa place dans ces espaces?

Je n'en doute pas.